Extrait: Soir noir.Neige blanche.Il vente, il vente !On ne tient pas sur
ses jambes.Il vente, il vente !Sur toute la terre de Dieu !Le vent
moireLa neige blanche.Sous la neige ? la glace.Et l'on glisse. Que c'est
pénible !Tous les piétonsGlissent ? Ah ! les pauvrets.D'une maison à
l'autreUne corde tendue ; Sur la corde, un placard :« Tout le
pouvoir à l'Assemblée Constituante !... »Une pauvre vieille se lamente
et pleure,Elle ne comprend pas ce que cela veut dire ?Pourquoi un tel
placard,Un chiffon si grand ?Combien de portiankiOn en pourrait faire
aux enfants ?Il en est tant qui vont sans chemise et pieds nus...La
vieille, telle une poule,Sauta par-dessus un tas de neige,? Oh, Mère de
Dieu ? Protectrice !? Les bolcheviks me pousseront au tombeau !Le vent
cingle,Le gel ne cesseEt le bourgeois, au carrefour,Cache le nez dans
son collet.Et celui-ci ? ? Il a des cheveux longsEt dit à voix basse :?
Traîtres !? La Russie est perdue !C'est un écrivain, sans doute,Un
phraseur...En voici un autre, en froc à longs pans,Qui passe à l'écart,
derrière le tas de neige.? Tu n'es pas gai, à présent,Camarade pope ?Te
souviens-tu, autrefoisTu marchais le ventre en avantEt ton ventre, de
par ta croix,Sur le peuple rayonnait ?Voici une dame en pelisse
d'astrakanQui se penche vers une autre.? Que nous avons pleuré,
pleuré...Elle glisseEt vlan ! s'étale !
Description:
Extrait: Soir noir.Neige blanche.Il vente, il vente !On ne tient pas sur ses jambes.Il vente, il vente !Sur toute la terre de Dieu !Le vent moireLa neige blanche.Sous la neige ? la glace.Et l'on glisse. Que c'est pénible !Tous les piétonsGlissent ? Ah ! les pauvrets.D'une maison à l'autreUne corde tendue ; Sur la corde, un placard :« Tout le pouvoir à l'Assemblée Constituante !... »Une pauvre vieille se lamente et pleure,Elle ne comprend pas ce que cela veut dire ?Pourquoi un tel placard,Un chiffon si grand ?Combien de portiankiOn en pourrait faire aux enfants ?Il en est tant qui vont sans chemise et pieds nus...La vieille, telle une poule,Sauta par-dessus un tas de neige,? Oh, Mère de Dieu ? Protectrice !? Les bolcheviks me pousseront au tombeau !Le vent cingle,Le gel ne cesseEt le bourgeois, au carrefour,Cache le nez dans son collet.Et celui-ci ? ? Il a des cheveux longsEt dit à voix basse :? Traîtres !? La Russie est perdue !C'est un écrivain, sans doute,Un phraseur...En voici un autre, en froc à longs pans,Qui passe à l'écart, derrière le tas de neige.? Tu n'es pas gai, à présent,Camarade pope ?Te souviens-tu, autrefoisTu marchais le ventre en avantEt ton ventre, de par ta croix,Sur le peuple rayonnait ?Voici une dame en pelisse d'astrakanQui se penche vers une autre.? Que nous avons pleuré, pleuré...Elle glisseEt vlan ! s'étale !