Fin 1949. Après un voyage épuisant en train, Henri Robin arrive à
Berlin. La ville, encore marquée par les bombardements et les incendies,
déploie ses kilomètres de gravats. Henri Robin est un agent de
renseignement en mission. Cependant que par instants des souvenirs
resurgissent des parois de l'enfance, il assiste à un meurtre, ou plutôt
à ce qui pourrait être un meurtre, car le corps de la victime a tôt
fait de disparaître (ou de se relever peut-être, pour fuir…). Robin ne
connaît pas exactement le but de sa mission. Lui-même est surveillé,
contrôlé par un narrateur du Service action discrète. Peu importe sans
doute ; il est là pour exécuter les ordres, fidèlement, comme prévu.
Mais justement, le prévisible est retors, farouche, pris entre le hasard
et les coïncidences. Parsemé de notes de l'auteur (ou d'un narrateur
omniscient), qui participent elles-mêmes de la répétition, de la
correction, La Reprise s'inscrit dans la même veine que Projet pour une
révolution à New York, entre roman policier et roman d'espionnage. Mais
au-delà d'une savante intrigue faite de reprises, où l'imagination a la
part belle, où l'on retrouve les thèmes du double et de l'Œdipe, La
Reprise est aussi (et peut-être d'abord) un jeu sur le texte, tout de
complicité avec le lecteur : multiplication et démultiplication des
temps, de la narration, du regard, des personnages… Un plaisir de
l'écriture, de jeux de mots en jeux de noms, qui se vit à la lecture,
tout un exercice des possibles en littérature. --
Description:
Fin 1949. Après un voyage épuisant en train, Henri Robin arrive à Berlin. La ville, encore marquée par les bombardements et les incendies, déploie ses kilomètres de gravats. Henri Robin est un agent de renseignement en mission. Cependant que par instants des souvenirs resurgissent des parois de l'enfance, il assiste à un meurtre, ou plutôt à ce qui pourrait être un meurtre, car le corps de la victime a tôt fait de disparaître (ou de se relever peut-être, pour fuir…). Robin ne connaît pas exactement le but de sa mission. Lui-même est surveillé, contrôlé par un narrateur du Service action discrète. Peu importe sans doute ; il est là pour exécuter les ordres, fidèlement, comme prévu. Mais justement, le prévisible est retors, farouche, pris entre le hasard et les coïncidences. Parsemé de notes de l'auteur (ou d'un narrateur omniscient), qui participent elles-mêmes de la répétition, de la correction, La Reprise s'inscrit dans la même veine que Projet pour une révolution à New York, entre roman policier et roman d'espionnage. Mais au-delà d'une savante intrigue faite de reprises, où l'imagination a la part belle, où l'on retrouve les thèmes du double et de l'Œdipe, La Reprise est aussi (et peut-être d'abord) un jeu sur le texte, tout de complicité avec le lecteur : multiplication et démultiplication des temps, de la narration, du regard, des personnages… Un plaisir de l'écriture, de jeux de mots en jeux de noms, qui se vit à la lecture, tout un exercice des possibles en littérature. --