En Grèce, un petit café embué, peu avant la douceur vermeille de l'aube.
Le narrateur, un jeune érudit, sirote une sauge, et attend que le
passeur sonne le départ pour la Crète, où l'attend une vieille mine de
lignites. Avec quelques ouvriers, il compte bien la remettre en route et
surtout, selon les préceptes bouddhistes qu'il a appris, se laver de
son embarrassant savoir. Soudain une bourrasque entre dans le café et
dans la vie du jeune homme : c'est Alexis Zorba... qui lui offre ses
services et ceux de son instrument, un santouri qui ne le quitte pas.
Auprès de cet homme, il apprend plus que ce qu'il sait de ses livres. Et
peu à peu, sous le soleil, il sent son être entier craquer et gonfler,
mûrir comme un fruit et déverser un suc jusque-là inconnu de lui.
L'oeuvre de Nikos Kazantzaki est avant tout celle d'un penseur. Il est
l'auteur d'un manifeste (Ascèse, 1928), et d'une longue quête
spirituelle traduite en vers dans l'Odyssée (1938). Ses romans, qui
l'ont rendu célèbre, dont Alexis Zorba et Le Christ recrucifié, sont
empreints de ses préoccupations métaphysiques. --Laure Anciel
Avant de rencontrer Zorba le Grec, l'homme aux yeux tristes, moqueurs
et pleins de flamme, l'ingénieur civilisé ignorait à quelles profondeurs
frémissait la vie, jaillissait la source de toute générosité et de
toute connaissance. Leur amitié, leur voyage, l'échec de leur entreprise
crétoise sont devenus légende et parabole universelles.
Avec sa sagesse brutale et limpide, sa pensée labyrinthique et
rigoureuse, son bon sens oraculaire, Zorba, ce Zarathoustra cousu dans
la peau de Sindbad le Marin, représente le triomphe des forces brutes de
l'instinct sur l'intelligence pervertie par les morales et les
idéologies.
Le cinéma a rendu célèbre ce roman de l'aventure spirituelle qui est
aussi un immense poème, sans doute le chef-d'œuvre de Katzantzaki
Description:
En Grèce, un petit café embué, peu avant la douceur vermeille de l'aube. Le narrateur, un jeune érudit, sirote une sauge, et attend que le passeur sonne le départ pour la Crète, où l'attend une vieille mine de lignites. Avec quelques ouvriers, il compte bien la remettre en route et surtout, selon les préceptes bouddhistes qu'il a appris, se laver de son embarrassant savoir. Soudain une bourrasque entre dans le café et dans la vie du jeune homme : c'est Alexis Zorba... qui lui offre ses services et ceux de son instrument, un santouri qui ne le quitte pas. Auprès de cet homme, il apprend plus que ce qu'il sait de ses livres. Et peu à peu, sous le soleil, il sent son être entier craquer et gonfler, mûrir comme un fruit et déverser un suc jusque-là inconnu de lui. L'oeuvre de Nikos Kazantzaki est avant tout celle d'un penseur. Il est l'auteur d'un manifeste (Ascèse, 1928), et d'une longue quête spirituelle traduite en vers dans l'Odyssée (1938). Ses romans, qui l'ont rendu célèbre, dont Alexis Zorba et Le Christ recrucifié, sont empreints de ses préoccupations métaphysiques. --Laure Anciel
Avant de rencontrer Zorba le Grec, l'homme aux yeux tristes, moqueurs et pleins de flamme, l'ingénieur civilisé ignorait à quelles profondeurs frémissait la vie, jaillissait la source de toute générosité et de toute connaissance. Leur amitié, leur voyage, l'échec de leur entreprise crétoise sont devenus légende et parabole universelles.
Avec sa sagesse brutale et limpide, sa pensée labyrinthique et rigoureuse, son bon sens oraculaire, Zorba, ce Zarathoustra cousu dans la peau de Sindbad le Marin, représente le triomphe des forces brutes de l'instinct sur l'intelligence pervertie par les morales et les idéologies.
Le cinéma a rendu célèbre ce roman de l'aventure spirituelle qui est aussi un immense poème, sans doute le chef-d'œuvre de Katzantzaki