Dans ce livre - est-ce un roman ? est-ce un essai ? - l'auteur d'Au plaisir de Dieu
fait un bilan plein d'humour et de malice de sa propre vie, de sa
réussite éclatante, qui le surprend lui-même. Il évoque d'abord la
mémoire de son père, ambassadeur de France, dont il trace un admirable
portrait.
Qui est ce «vagabond» qui passe sinon Jean lui-même ? Quand
dit-il la vérité ? Quand rêve-t-il ? La jeune Irlandaise Lady Ann
a-t-elle existé ? A-t-elle connu avec Lord Fitz-Gerald, colonel aux
Gardes, un amour tragique ? Leur histoire est si belle que nous ne
cherchons pas à démêler la fiction de la réalité.
Autre épisode étonnant de ce livre, c'est celui de l'arrivée des Vikings au Pérou, au Xe siècle. Cette épopée maritime est un chapitre de La Gloire de l'Empire, alors que l'histoire de Lady Ann est un chapitre d'Au plaisir de Dieu. L'histoire, la poésie, les deux sources d'inspiration de l'écrivain.
Ce
livre, comme seul un fervent de Chateaubriand pouvait en écrire (la
prose de Jean nous fait penser plus d'une fois à celle du vicomte - au
fait, sont-ils parents ?), s'achève sur une profession de foi religieuse
que l'on ne peut lire sans émotion. Et de dessous son ombrelle trouée,
le vagabond prestigieux nous jette un regard plein d'ironie et d'amitié.
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