Kamputchéa

Patrick Deville

Book 1933 of Littérature

Language: French

Publisher: seuil

Published: Apr 14, 2013

Description:

Henri Mouhot, voyageur français en Indochine, fait une chute en pourchassant un papillon. En se relevant, il tombe nez à nez avec les temples d’Angkor. Patrick Deville prend cette anecdote comme point de départ pour tisser toute une histoire de l’Indochine, de Mouhot à la olonisation française, jusqu’à l’horreur du régime Khmer rouge. Tout en livrant une méditation poétique sur cette tragédie, l’auteur raconte son voyage le long du fleuve Mékong et décrit la beauté des paysages cambodgiens.


Grand voyageur, esprit cosmopolite, Patrick Deville a 53 ans. Auteur de neuf livres, il  a évoqué dans ses trois derniers ouvrages l’aventure et les ex-territoires coloniaux. Avec Pura Vida (2004)il arpentait l’Amérique latine sur les pas de l'aventurier du XIXe siècle William Walker. DansEquatoria (2009), il parcourait l’Afrique équatoriale à la suite de BrazzaIl arpente aujourd'hui l’Indochine. Le terme de Kampuchéa désigne le Cambodge, notamment durant le régime des Khmers rouges.

En 1860, l'explorateur français Henri Mouhot poursuit un papillon, son filet à la main, se cogne la tête, lève les yeux et découvre les splendides temples d’Angkor. C'est l'année zéro de ce récit. Le naturaliste franc-comtois  meurt peu après au Laos, à l'âge de 36 ans. Premier vice-consul  de France à Luang Prabang, Auguste Pavie y fait élever le tombeau de Mouhot, ouvre à Paris l’École cambodgienne, conseille le futur roi Monivong auquel succède Sihanouk, renversé par Lon Nol, lui-même chassé par Pol Pot. C’est une histoire brève, et française, qui va de Mouhot jusqu’aux Khmers rouges... À sa manière érudite et subtile, Patrick Deville explore au fil du Mékong, qu'il remonte depuis son delta jusqu’aux frontières de la Chine, plus d'un siècle de relations entre la France et l'Asie.

Kampuchéa figure dans le palmarès des 20 meilleurs livres 2011, établi par la revue Lire, comme meilleur roman français.

Car ce n'est pas pour le dépaysement, la recherche du pittoresque que Deville voyage. Mais bien parce que ce déplacement dans l'espace, vers l'ailleurs, est pour lui la condition d'une réflexion sur l'histoire des hommes, ses éclats de noblesse et ses tragédies. Cette méditation, l'écrivain la conduit à sa manière, qu'on aime et admire de livre en livre : avec profondeur et ironie, mélancolie et minutie, intelligence et intensité.