C'est pour les Éditions du Scorpion que Raymond Queneau écrivit On est toujours trop bon avec les femmes qu'il signa Sally Mara.
La recette était celle qui assurait le succès des feuilletons du journal
Samedi soir : des romans exotiques, actifs et un tantinet soit peu
coquins. Contrairement à Boris Vian pour J'irai cracher sur vos tombes,
Queneau choisit la parodie et prend ses distances avec le genre ; son
Irlande en révolution est de fantaisie et ses révolutionnaires, comme en
témoigne leur cri de guerre, Finnegans wake !, sortent tout droit de la
république des Lettres ; ce qui ne les empêche pas de boire force
ouisquis et de tirer d'innombrables coups.
Dans le Journal intime, paru ensuite, la quantité de cadavres est
considérablement moins importante (la quantité de coups aussi) mais le
texte est notablement plus pervers et partant plus coquin. Queneau y
fait la preuve de son goût pour la liberté et les langues difficiles et
s'exerce à peindre de l'intérieur une pucelle délurée montée en graine
qui pourrait bien être une grande soeur de Zazie. Profitant de l'édition
des oeuvres complètes de 1962, Queneau a rassemblé sous le titre de
Sally plus intime quelques " foutaises " auparavant parues dans Temps
mêlés.
Sur le solide terreau des plus robustes calembours on y voit pousser ici
et là de merveilleuses petites fleurs bleues. " Paul Fournel. On est
toujours trop bon avec les femmes a été publié pour la première fois en
1947 ; Journal intime en 1950. L'ensemble a été réuni pour la première
fois en 1962 par Raymond Queneau.
Description:
C'est pour les Éditions du Scorpion que Raymond Queneau écrivit On est toujours trop bon avec les femmes qu'il signa Sally Mara.
La recette était celle qui assurait le succès des feuilletons du journal Samedi soir : des romans exotiques, actifs et un tantinet soit peu coquins. Contrairement à Boris Vian pour J'irai cracher sur vos tombes, Queneau choisit la parodie et prend ses distances avec le genre ; son Irlande en révolution est de fantaisie et ses révolutionnaires, comme en témoigne leur cri de guerre, Finnegans wake !, sortent tout droit de la république des Lettres ; ce qui ne les empêche pas de boire force ouisquis et de tirer d'innombrables coups.
Dans le Journal intime, paru ensuite, la quantité de cadavres est considérablement moins importante (la quantité de coups aussi) mais le texte est notablement plus pervers et partant plus coquin. Queneau y fait la preuve de son goût pour la liberté et les langues difficiles et s'exerce à peindre de l'intérieur une pucelle délurée montée en graine qui pourrait bien être une grande soeur de Zazie. Profitant de l'édition des oeuvres complètes de 1962, Queneau a rassemblé sous le titre de Sally plus intime quelques " foutaises " auparavant parues dans Temps mêlés.
Sur le solide terreau des plus robustes calembours on y voit pousser ici et là de merveilleuses petites fleurs bleues. " Paul Fournel. On est toujours trop bon avec les femmes a été publié pour la première fois en 1947 ; Journal intime en 1950. L'ensemble a été réuni pour la première fois en 1962 par Raymond Queneau.