Parce qu'« on ne sait pas que faire de sa vie sauve »,
Aharon Appelfeld sème lesépisodes de la sienne dans des livres limpides
et dépouillés, pleins de douleur et de douceur. Il définit son oeuvre
comme la « saga de la tristesse juive » et dit de son écriture qu'elle
n'a qu'une source d'énergie : l'amour infini de ses parents, victimes de
la barbarie nazie.
Ce nouvel opus est inspiré de ses souvenirs d'orphelin de 11 ans,
hébergé par une prostituée, pendant la Seconde Guerre mondiale. Caché à
côté de la chambre de Mariana, ange de débauche et de pureté qui
s'obstine à lui donner un surnom aussi affectueux qu'avilissant (« mon
petit chien »), l'enfant fait l'apprentissage de la cruauté humaine. Sa
prise de conscience de la réalité du monde s'accompagne de rêveries
poétiques animées par ses proches disparus. Fidèle à sa rigueur
contemplative, Aharon Appelfeld signe un livre de lumière où les zones
d'ombre de la mémoire forment un théâtre captivant.
Le 15/03/2008 - Mise à jour le 18/09/2013 à 16h51 Marine Landrot - Telerama n° 3035
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Avant de fuir le ghetto et la déportation, la mère d'Hugo l'a confié à
une femme, Mariana, qui travaille dans une maison close. Elle le cache
dans un réduit glacial d'où il ne doit sortir sous aucun prétexte. Toute
son existence est suspendue aux bruits qui l'entourent et aux scènes
qu'il devine à travers la cloison. Hugo a peur, et parfois une sorte de
plaisir étrange accompagne sa peur. Dans un monde en pleine destruction,
il prend conscience à la fois des massacres en train de se perpétrer et
des mystères de la sexualité. Renouant avec le thème de l'enfant
recueilli par une prostituée (présent dans Histoire d'une vie et Tsili),
Aharon Appelfeld mêle l'onirisme et le réalisme dans ce roman doué
d'une force hypnotique.
Description:
Roman
Parce qu'« on ne sait pas que faire de sa vie sauve », Aharon Appelfeld sème lesépisodes de la sienne dans des livres limpides et dépouillés, pleins de douleur et de douceur. Il définit son oeuvre comme la « saga de la tristesse juive » et dit de son écriture qu'elle n'a qu'une source d'énergie : l'amour infini de ses parents, victimes de la barbarie nazie.
Ce nouvel opus est inspiré de ses souvenirs d'orphelin de 11 ans, hébergé par une prostituée, pendant la Seconde Guerre mondiale. Caché à côté de la chambre de Mariana, ange de débauche et de pureté qui s'obstine à lui donner un surnom aussi affectueux qu'avilissant (« mon petit chien »), l'enfant fait l'apprentissage de la cruauté humaine. Sa prise de conscience de la réalité du monde s'accompagne de rêveries poétiques animées par ses proches disparus. Fidèle à sa rigueur contemplative, Aharon Appelfeld signe un livre de lumière où les zones d'ombre de la mémoire forment un théâtre captivant.
Le 15/03/2008 - Mise à jour le 18/09/2013 à 16h51
Marine Landrot - Telerama n° 3035
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Avant de fuir le ghetto et la déportation, la mère d'Hugo l'a confié à une femme, Mariana, qui travaille dans une maison close. Elle le cache dans un réduit glacial d'où il ne doit sortir sous aucun prétexte. Toute son existence est suspendue aux bruits qui l'entourent et aux scènes qu'il devine à travers la cloison. Hugo a peur, et parfois une sorte de plaisir étrange accompagne sa peur. Dans un monde en pleine destruction, il prend conscience à la fois des massacres en train de se perpétrer et des mystères de la sexualité. Renouant avec le thème de l'enfant recueilli par une prostituée (présent dans Histoire d'une vie et Tsili), Aharon Appelfeld mêle l'onirisme et le réalisme dans ce roman doué d'une force hypnotique.