Sôseki écrivit pour un journal le feuilleton de ses Petits contes de
printemps en 1909. Au mois de mai de la même année paraissait Sanshirô.
Sôseki est alors âgé de quarante-trois ans. Le titre même qu'il donne à
ces très courts textes, fragments de journal intime entre un 1er janvier
et un 12 mars, donne au lecteur une idée de l'ensemble du recueil même
si la tonalité de chacun est différente, tantôt intime et familière,
tantôt d'une drôlerie délicate, étrange, ou encore empreinte de
nostalgie : Jour de l'an, Le brasero, L'odeur du passé, La tombe du
chat, Brouillard… Il donne à voir le temps qui passe, la douceur d'un
soir de neige ou la beauté des flammes. Une façon de lire l'impermanence
des choses.
Sôseki mettait en garde son lecteur dans un livre plus tardif, À travers
la vitre : " Je vais aborder des sujets si ténus que je dois bien être
le seul à m'y intéresser.
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Sôseki mettait en garde son lecteur dans un livre plus tardif, À travers la vitre : " Je vais aborder des sujets si ténus que je dois bien être le seul à m'y intéresser.