L’homme qui, ce matin-là, se réveille, désorienté, dans une chambre
inconnue est à l’évidence âgé. Il ne sait plus qui il est, il ignore
pourquoi et comment il se retrouve assigné à résidence entre les quatre
murs de cette pièce, percés d’une unique fenêtre n’ouvrant que sur un
nouveau mur et d’une porte qui, pour lui demeurer invisible, doit bel et
bien exister puisque des “visiteurs” vont la franchir… Sur un bureau,
sont soigneusement disposés une série de photographies en noir et blanc,
deux manuscrits et un stylo. Qui est-il ? Et que lui veulent ses
interlocuteurs, dont cette Anna qui lui donne du “Mr Blank” et lui parle
de comprimés, d’un traitement en cours, mais aussi, étrangement,
d’amour et de promesses ? Une journée se passe, lors de laquelle les
“visiteurs” qui se présentent reprochent au vieil homme de les avoir
jadis envoyés accomplir de mystérieuses et périlleuses missions dont
certains sont revenus irrémédiablement détruits. Et cependant qu’entre
deux vertiges, corps et mémoire en déroute, Blank interroge des
souvenirs qui refusent de se laisser exhumer, qu’il cherche dans le
manuscrit l’hypothèse d’une explication, une caméra et un micro
enregistrent le moindre geste, les moindres bruits de cette chambre où
il subit son ultime et interminable épreuve…
Après l’immense succès rencontré par Brooklyn Follies, Paul Auster
s’engage dans une exploration radicale du territoire métaphysique où son
œuvre s’enracine depuis son entrée en écriture et livre un roman aux
confins du fantastique qui, tout en mettant en scène la relation du
romancier à ses personnages, entre en résonance avec les interrogations
les plus profondes de l’Amérique contemporaine quant à ses
responsabilités face à l’Histoire. Au sommet de son art et de sa
notoriété, un écrivain accepte ici de se réinventer pour questionner les
labyrinthes du langage et affronter les exigences de la fiction dans
son essence même.
Description:
L’homme qui, ce matin-là, se réveille, désorienté, dans une chambre inconnue est à l’évidence âgé. Il ne sait plus qui il est, il ignore pourquoi et comment il se retrouve assigné à résidence entre les quatre murs de cette pièce, percés d’une unique fenêtre n’ouvrant que sur un nouveau mur et d’une porte qui, pour lui demeurer invisible, doit bel et bien exister puisque des “visiteurs” vont la franchir… Sur un bureau, sont soigneusement disposés une série de photographies en noir et blanc, deux manuscrits et un stylo. Qui est-il ? Et que lui veulent ses interlocuteurs, dont cette Anna qui lui donne du “Mr Blank” et lui parle de comprimés, d’un traitement en cours, mais aussi, étrangement, d’amour et de promesses ? Une journée se passe, lors de laquelle les “visiteurs” qui se présentent reprochent au vieil homme de les avoir jadis envoyés accomplir de mystérieuses et périlleuses missions dont certains sont revenus irrémédiablement détruits. Et cependant qu’entre deux vertiges, corps et mémoire en déroute, Blank interroge des souvenirs qui refusent de se laisser exhumer, qu’il cherche dans le manuscrit l’hypothèse d’une explication, une caméra et un micro enregistrent le moindre geste, les moindres bruits de cette chambre où il subit son ultime et interminable épreuve…
Après l’immense succès rencontré par Brooklyn Follies, Paul Auster s’engage dans une exploration radicale du territoire métaphysique où son œuvre s’enracine depuis son entrée en écriture et livre un roman aux confins du fantastique qui, tout en mettant en scène la relation du romancier à ses personnages, entre en résonance avec les interrogations les plus profondes de l’Amérique contemporaine quant à ses responsabilités face à l’Histoire. Au sommet de son art et de sa notoriété, un écrivain accepte ici de se réinventer pour questionner les labyrinthes du langage et affronter les exigences de la fiction dans son essence même.